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Développer la Co-écoute en Égypte

Iman Awadh est une formatrice de Co-écoute basée en Angleterre qui a dirigé le développement d'une Communauté de Co-écoute en Égypte à la suite de la COP27. Vous trouverez ci-dessous une interview d'Iman, réalisée en février 2024 par Mike Markovits, dans laquelle Iman revient sur son expérience.

Question : Comment t’es-tu impliquée dans la construction d'une Communauté de Co-écoute en Égypte ?

Réponse : J'étais déléguée de SAL [Sustaining All Life] à la COP27 en Égypte. Nous y avons organisé des ateliers, des forums et des cercles d'écoute. Entre les événements, nous sommes allés à la rencontre des gens pour leur parler de SAL, leur expliquer qui nous sommes et ce que nous faisons. Nous avons noué de nombreux contacts. Quand je leur ai dit que je venais d'Irak, cela a ouvert la conversation entre nous.

Q : À partir de la COP27, quel plan a été élaboré pour en faire davantage en Égypte ?

R : Alors que nous étions encore à la COP27, certains membres de la délégation SAL ont été invités à participer à une réunion avec la population locale en Égypte pour parler des projets futurs pour les personnes intéressées par SAL et la Co-écoute. Cette réunion s'est bien déroulée et la décision a été prise de lancer une classe de base en Égypte. Après quelques réunions entre les dirigeant∙e∙s de la Co-écoute, il a été décidé qu'il serait préférable d'enseigner les bases avec des personnes de la même langue, de la même religion, de la même culture et de la même histoire afin de profiter du sentiment de connexion que cette familiarité procure. Tim Jackins était d'accord et a décidé que je devais l'enseigner.

Q : Tim t’a demandé d'enseigner les principes de base. Comment as-tu procédé à partir de là ?

R : Nous avions 290 contacts. J'ai demandé à Katrina Wild de diriger l'équipe organisatrice. Katrina et moi sommes régulièrement Co-écoutantes en Angleterre, et elle a beaucoup déchargé sur le fait d'être une femme blanche britannique. J'avais rencontré W__ d'Égypte à la COP22 au Maroc et j'ai vu à quel point elle était intelligente. Je lui ai enseigné les bases pendant quelques années et je lui ai demandé d'être l'organisatrice sur le terrain au Caire. Nous avons réparti les contacts entre plusieurs écoutant∙e∙s du Maroc et Sara. Iels ont contacté chacun d'entre eux. J'ai dirigé la première présentation en ligne. Tim a décidé qu'il y aurait six ateliers en Égypte, d'une durée d'une journée chacun. Azi Khalili a été désigné comme Personne de Référence pour ce projet.

Nous nous sommes rendus en Égypte le 7 juillet 2023. J'étais accompagné de trois dirigeant∙e∙s du Maroc (à qui j'avais enseigné la Co-écoute après la COP22), de nos assistant∙e∙s et de Katrina. Nous avons organisé notre premier atelier en Égypte et environ vingt-cinq personnes y ont participé. Sara s'est occupée de tous les préparatifs.

Q : Comment s'est déroulée cette expérience pour toi ?

R : Je suis très fière de moi, de ce que nous avons fait, de l'équipe et des personnes à qui nous avons enseigné. J'ai repoussé mes limites, je me suis dépassée. Par exemple, plus de la moitié des nouveaux participants étaient des hommes, et j'ai dû faire face à leur sexisme, qui se manifestait par une attitude bavarde et de nombreuses plaisanteries. Ces hommes avaient un statut dans la société égyptienne en raison de leurs situations professionnelles. La Co-écoute était quelque chose de très nouveau pour eux. Je leur apprenais à être un Co-écoutant, et non un ami.

J'ai pris la décision de diriger et je l'ai fait malgré ma timidité. Et c'était physiquement épuisant, car j'y mettais beaucoup d'énergie. C'était extrêmement gratifiant d'être en contact avec ce merveilleux groupe de personnes. Je suis reconnaissante d'avoir eu cette chance et de contribuer à améliorer la vie des gens en leur enseignant les outils de la Co-écoute.

Q : Que s'est-il passé après le premier atelier ?

R : C'était la première fois que l'équipe marocaine et Sara étaient des assistant∙e∙s. Je pensais à mon équipe. Je voulais les encourager. J'ai demandé à Katrina de les rencontrer et de les aider à comprendre comment être des assistant∙e∙s. Dans le passé, j'ai été leur alliée et maintenant je les dirige.

Je veux qu'iels me soutiennent. C'était l'occasion pour eux d'apprendre à aider les dirigeant∙e∙s.

Q : Parle-nous des "rouages" des ateliers.

R : Toutes les classes ont été donnés en arabe. En 2017, j'avais traduit en arabe de la littérature de Co-écoute pour que nous puissions la distribuer aux étudiants égyptiens — le Manuel de base et Le côté humain des êtres humains. Cela a facilité l'enseignement au Maroc. Heureusement, j'avais fait de l'interprétation en arabe dans de nombreux ateliers de Co-écoute, et j'avais donc une liste de tous les termes de Co-écoute en arabe. Nous avions également les brochures SAL en arabe.

La Fondation de la Réévaluation a soutenu ce projet en payant les billets d'avion, l'hébergement en Égypte, les salles de réunion, la nourriture, la littérature et tous les autres frais annexes que nous avons encourus.

Q : Où en est ce projet aujourd'hui ?

R : Nous avons organisé six ateliers en Égypte en 2023. Depuis, nous avons animé trois classes en ligne. Si la participation aux ateliers a été forte, elle a chuté pour les classes en ligne. Mes assistant∙e∙s et moi-même avons contacté individuellement les personnes qui n'ont pas assisté aux classes en ligne — il y a des problèmes de connectivité en ligne, etc. Cela nous pousse à nous demander s'il ne faudrait pas organiser davantage d'ateliers en présentiel.

Iman Awadh

Royaume-Uni

Mike Markovits

Président de la Fondation de la Réévaluation

Stamford, Connecticut, États-Unis

 

 


Last modified: 2025-01-22 18:09:09+00