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Quelques réflexions sur la décharge
en temps de guerre et de troubles

Nous vivons une période difficile pour beaucoup d’entre nous. Dans le meilleur des cas, la restimulation rend confus le langage et les positions axés sur les principes et la libération. Qui d’entre nous n’est pas restimulé·e par les actes d’êtres humains qui nuisent à d’autres êtres humains ? Voici quelques réflexions sur la décharge en temps de guerre et de troubles :

Ne vous fiez pas à votre restimulation.

Ne prenez pas de décisions basées sur la restimulation.

Ne prenez pas position sur la base de la restimulation.

Ne revendiquez rien du tout au milieu de la restimulation.

Évitez d’agir sur la base d’une quelconque restimulation, que ce soit la mienne, la vôtre ou celle de quelqu’un d’autre.

En cas de restimulation, faites ce qui suit :

Cherchez à multiplier les occasions de décharger.

Restez concentrés sur la décharge, la décharge, la décharge.

Décharger sur la restimulation immédiate peut être utile mais est rarement stratégique. Il est stratégique de décharger les expériences antérieures qui sont à la base de la restimulation actuelle.

Il est stratégique de clarifier quelques principes clés qui sont à la base de votre décharge :

Rappelez-vous qu’il ne suffit pas de passer et repasser sur le même point dur en travers du chemin pour qu’il devienne plus facile à franchir. Parfois, cela rend le point dur plus difficile. Il est parfois utile d’examiner l’angle sous lequel vous abordez ce point dur.

Posez-vous la question suivante : «Quels sont les principes, les idées clés ou les croyances sur lesquels repose ma décharge ?» Ils font toute la différence.

Voici quelques-uns des principes que j’essaie de respecter :

  1. Il n’y a pas d’ennemis humains. Il existe des politiques, des comportements, un langage et des pratiques qui sont anti-libération et anti-humains.
  2. Être pour tous les humains. Je m’oppose aux politiques, aux pratiques, aux comportements, au langage, aux structures et aux organisations qui nuisent aux êtres humains. Ils perpétuent l’oppression.
  3. Pas d’humains qui font du mal à d’autres humains. Les préjudices causés par des humains à d’autres humains sont anti-libération.
  4. La société oppressive utilise la division et l’aliénation entre les humains pour soutenir et perpétuer l’oppression. Diviser les gens et les faire se battre entre eux est une stratégie clé pour perpétuer l’oppression et interrompre la libération. Si je suis tenté·e de prendre le parti d’un être humain contre un autre, je peux être sûr·e que je soutiens la perpétuation de l’oppression.
  5. La guerre est anti-humaine. La guerre est enracinée dans l’oppression, qu’elle soutient et rend possible.
  6. Toute forme de haine à l’égard d’un groupe humain, quel qu’il soit, contribue à la perpétuation de l’oppression.
  7. La vengeance est un outil d’oppression.
  8. Les objectifs de libération ne peuvent être atteints en utilisant des stratégies et des tactiques d’oppression.
  9. Poser la question «Que penses-tu du fait que X-- a fait y ou z ?» est une forme de distraction qui détourne l’attention de la libération.
  10. J’essaie de replacer tout ce qui me restimule dans le contexte historique le plus large possible. Parfois, je dois apprendre un peu plus d’histoire ou poser beaucoup plus de questions afin d’élargir ou d’approfondir mon contexte historique.

Une chose est sûre. Plus nous déchargeons quelque chose, plus notre pensée devient claire. Personne n’a encore trouvé le point de trop grande décharge.

Souvenez-vous de l’amour. La force la plus puissante sur la planète Terre est l’amour.

Pour la vie, l’amour, la libération.

Barbara Love

Personne de Référence Internationale de Libération

pour les Personnes d’Origine Africaine

Amherst, Massachusetts, USA


Last modified: 2024-05-01 23:31:40+00