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Utiliser les textos pour garder le contact après un atelier

Je pratique la Co-écoute depuis plus de vingt ans, et j’aime beaucoup participer à nos ateliers Régionaux ainsi qu’aux ateliers basés sur une appartenance commune. Il y a environ quinze ans, j’ai commencé à participer à un atelier concernant une appartenance particulière. À cause de mes automatismes liés au fait d’avoir grandi dans la pauvreté, de mon origine du "Midwest" des États-Unis et de la spécificité du thème de cet atelier, la restimulation faisait qu’il m’était de plus en plus difficile d’y participer. J’avais le sentiment de n’être pas à ma place et que j’étais insignifiant. Finalement, je me suis convaincu de ne pas y aller en me disant que ça ne valait pas la dépense de temps, le déplacement ou l’argent.

Grâce aux encouragements de mes Co-écoutant-e-s, j’ai renouvelé ma participation. Mais la restimulation est revenue ; j’ai immédiatement eu le sentiment de ne pas être à ma place. J’ai sauté une autre année.  

J’ai apporté les vieux sentiments d’insignifiance dans mes séances à de nombreuses reprises et j’ai pu rassembler mon courage pour participer de nouveau à l’atelier. À ce stade de ma réémergence, je pouvais percevoir à la fin de l’atelier que j’étais bien à ma place, que ma présence était désirée et que cela valait la peine que j’y participe. J’ai aussi remarqué que dans les années précédentes, à mesure que l’atelier approchait, la restimulation obscurcissait les contacts et les relations que j’entretenais avec les autres participant-e-s. 

L’an dernier, avant de participer à l’atelier, j’ai repris la liste des participant-e-s et j’ai envoyé un texto à une douzaine de personnes dont j’avais gardé un bon souvenir et qui pourraient se souvenir de moi. Je ne savais pas si elles iraient à l’atelier ou non ; je leur ai simplement dit que j’y serais et que j’espérais qu’elles y seraient aussi. Je voulais produire un atterrissage en douceur pour moi-même à l’atelier en sachant que quelques personnes seraient au courant de ma venue.

Mon texto ne contenait qu’un message simple, mais les réponses furent loin d’être aussi simples. Même dans les réponses brèves, je pouvais lire l’importance qu’avait eu pour les destinataires le fait que je pense à eux/elles et que je les contacte avant l’atelier. Quand j’y suis arrivé, plusieurs personnes m’ont dit : « Merci pour le texto ; ça m’a beaucoup touché, » même avant de me prendre dans leurs bras.

Cette année, sur la base de ce succès, j’ai envoyé un message pré-atelier à environ deux-tiers des participant-e-s de l’année précédente.  J’ai reçu plein de réponses, et en arrivant sur place j’ai été accueilli chaleureusement, ce qui a immédiatement contredit toute restimulation de n’être pas à ma place. Il y a eu aussi un autre bénéfice : Une des personnes à qui j’avais envoyé le message a dit que je l’avais inspirée pour envoyer un message avant l’atelier à quelques-un-e-s de ses ami-e-s.  

Pendant l’atelier le plus récent, j’ai rédigé dans mon bloc-notes des messages que je prévoyais d’envoyer ultérieurement. Après avoir fait des mini-séances ou participé à des groupes de soutien ou des groupes à thème, j’ai rédigé des notes spécifiques sur des personnes en particulier, soulignant la manière dont elles avaient contribué à un formidable atelier pour moi. Une semaine après être rentré chez moi, j’ai envoyé ces notes. Je voulais conserver un lien après l’atelier. Et l’an prochain, quand elles recevront mon texto juste avant l’atelier, elles verront peut-être encore la note à propos de leur importante contribution l’année précédente.    

J’ai l’intention de continuer ce projet de textos même si mes restimulations de classe et d’appartenance se sont beaucoup dissipées. Je pense qu’il y a un avantage pour moi et pour les personnes à qui j’envoie ces messages.   

Je vous encourage à réfléchir à la façon dont vous pourriez contacter les participant-e-s à la fois avant et après les ateliers afin de maintenir les liens et faire que votre Communauté continue d’avancer bien après avoir fait vos adieux.  

Josh Feyen
Madison, Wisconsin, USA

Traduit de l’anglais par Régis Courtin


Last modified: 2023-03-17 17:18:33+00